Non ! Nous n’avons pas mauvaise conscience.

Ainsi donc, nous devrions avoir mauvaise conscience. Nous, les besogneux, les chômeurs déclassés, les étudiants précaires, les salariés .

Que nous reproche la bourgeoisie ? C’est très simple, du capitaine d’industrie, jusqu’au journaliste de presse en passant par l’artiste de gôche engagé-responsable et le politique consciencieux, ils nous disent :

Quoi ? Vous n’êtes pas capables de vous mobilisez simultanément pour faire front sur : Le drame Syrien Le drame Malien Le drame des Chrétiens Les luttes écologiques en France, en Italie La déforestation. Les luttes sociales en France, au Chilie, au Brésil Les luttes des paysans au Mexique La lutte pour le droit des enfants en Chine, pour le droit des travailleurs aux Qatar etc etc etc....

Ainsi donc selon les critères de la bourgeoisie et jusqu’à ses laquais de la gauche mondaine, nous devrions avoir mauvais conscience, nous prolétaires, parce que nous prenons part à la juste lutte pour le peuple palestinien sans pour autant être aussi visibles sur les autres fronts.

Quelle abjection. Outre qu’aucun des conflits, situations pré-cités ne puisse être abordés avec la même grille de lecture, savent ils seulement ce qu’il reste d’énergie à un prolétaire, quand les tâches de survie dans le monde capitaliste sont accomplies ?

Pas grand chose.

Nous sommes donc coupables à leurs yeux de ne pas être des sur-hommes et des sur-femme, de ne pas avoir de jet privé, de gouvernantes de maison, de chauffeur, nous sommes coupables de manquer de temps, d’argent, coupable d’être fatigués, et de ne pas pouvoir lutter comme nous aimerions le faire.

Ils font de nous des esclaves, et nous reproches ensuite d’être des esclaves.

Malgré la posture moralisatrice de la bourgeoisie qui veut nous paralyser dans le lutte pour le droit du peuple palestinien, beaucoup d’indices nous permettent de penser que la bourgeoisie est passée dans une temporalité différente de celle de ces dernières semaines. Ce matin, par exemple, la couverture du conflit est bien moindre, Libération sur le net ne parle que d’ ’’Un Palestinien tué en Cisjordanie ’’ , le temps consacré au conflit sur les chaines TV semble baisser largement , très peu de titre d’articles directement en lien avec Gaza.

Il y a bien Marianne qui titre démagogiquement un article bien visible :

ultras pro-palestiniens, ultras pro-israéliens, ça suffit !

Est-ce que la bourgeoisie commence à avoir peur des conséquences de sa gestion dans la collaboration avec Israël Assassin ?

Probablement. Donnons lui raison ! Samedi 26 Tous ensemble dans la lutte de solidarité avec la Palestine !

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