Un vieil article qui reste d’actualité : "Sarkozy l’Italien"
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Le meurtre perpétré par les fascistes de Sergio Argada le 20 octobre 1974 a Lamezia Terme
de Bellaciao
Avertissement -
Comme vous le savez peut-être, nous sommes un collectif Franco-Italien.
Nous avons toujours un œil sur la vie politique italienne et l’autre sur la vie politique française.
Dernièrement, nous sommes souvent troublés par les nombreuses coïncidences, par les échos, que l’on trouve d’une ou de l’autre chez le voisin (...)
![]() ![]() ![]() Abu Ammar, une vie palestiniennede : MICHELE GIORGIO mercredi 10 novembre 2004 - 03h37 - ![]() 7 commentaires
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"Sans lui, je me sens orpheline" "Sans Yasser Arafat je me sens orpheline", a dit hier une jeune fille de Ramallah réfléchissant sur la mort du leader. Orpheline parce que Abu Ammar, Khitiar (le Vieux), comme tous les Palestiniens appelaient affectueusement ce petit homme à la barbe hirsute, toujours prêt à sourire, que tant de gens ont admiré en Occident pour avoir aussi incarné pendant plus de 40 ans la cause d’un peuple qui a tout perdu et qui, en majorité, vit dans des camps de réfugiés dans les pays arabes et dans les Territoires occupés. Un mythe qui a grandi surtout après la ruineuse défaite arabe de la "Guerre des six jours" parmi les réfugiés qui cherchait la revanche non seulement envers Israël mais aussi à l’endroit de ce monde arabe qui continuait à trahir la cause palestinienne. Arafat ne rompit jamais avec les régimes arabes, il ne favorisa pas ces processus révolutionnaires que son mouvement de libération faisait craindre aux leaders du Moyen-Orient, nationalistes en paroles et dans les faits liés aux Etats-Unis avec du fil double. Une politique des petits pas, d’alliances spéciales, de relations personnelles qui se soudaient et se brisaient continuellement, qui pour beaucoup a représenté un point fort et, en même temps, le talon d’Achille du leader palestinien. La vie de Arafat a été enveloppée de mystère, exactement comme sa mort. A commencer par ses lieu et date de naissance. Lui affirmait être né le 4 août 1929 à Jérusalem tandis que son certificat de naissance officiel mentionnait l’Egypte, au Caire, le 24 août 1929. Ce qui est sûr, c’est qu’il vit le jour dans une importante famille de Jérusalem, les Husseini. Son vrai nom était Mohammed Abd al-Rahman Abd al-Raouf Arafat mais son surnom de guerre était Abu Ammar. Après avoir passé son enfance au Caire et puis à Jérusalem chez un oncle (après que sa mère était décédée quand il avait quatre ans), à peine arrivé à l’Université, il se joint au mouvement naissant de la jeunesse palestinienne, provenant de milieux à orientation islamique. En 1956, il participa à la guerre de Suez dans les rangs de l’armée égyptienne. Par la suite, il alla au Kuweit et en octobre 1959, il fonda - avec Khalil Wazir (Abu Jihad), Salah Khalaf (Abu Iyad) - Al Fatah, le mouvement de libération destiné à devenir la principale composante de l’Olp. Sorti indemne du "septembre noir" de 1970, quand le roi Hussein de Jordanie déclencha une répression sanguinaire contre les feydahin palestiniens, Arafat transféra le quartier général de l’Olp à Beyrouth. Ce fut une période d’une importance exceptionnelle pour la croissance de l’Olp qui, par ailleurs, vit Arafat ébaucher pour la première fois en public une solution de compromis avec Israël quand face à l’Assemblée des Nations Unies, il prononça le fameux discours du "rameau d’olivier et du fusil" qui offrait à l’Etat juif la possibilité de choisir le voie de la négociation avec les Palestiniens ou bien la guerre. Beyrouth 1982, Sabra et Chatila L’invasion israélienne du Liban en 1982, où il participa à une résistance héroïque, à côté de ses guerriers, obligea Arafat à se mettre à l’abri à Tunis (laissant sans défense les camps de réfugiés où quelques semaines plus tard la milice libanaise, alliée d’Israël, accomplirait le massacre de Sabra et Chatila). En abandonnant progressivement la lutte armée, le président palestinien commença à tisser à partir de la Tunisie une toile d’araignée de rapports avec le monde entier. En 1991, il se rangea toutefois aux côtés de l’Irak dans la première guerre du Golfe déclenchée par les Etats-Unis après l’invasion du Kuweit. Cette position se révéla être un désastre pour les Palestiniens qui furent chassés de l’émirat par centaines de milliers pendant que l’Olp se voyait couper les financements des pays arabes et resta isolée pendant plus de deux ans. En septembre 1993, après de secrètes négociations avec Israël médiatisées par la Norvège, Arafat réussit à parvenir à la signature de la Déclaration de principes et à la poignée de mains historique avec Rabin à Washington. L’année suivante, le Nobel pour la paix lui fut attribué. Oslo était un accord faible qu’une douzaine d’organisations palestiniennes repoussèrent mais la population resta du côté de Arafat qui le 1er juillet 1994, après 27 ans d’exil, revint en Cisjordanie et à Gaza à la tête de l’Autorité nationale palestinienne, née quelques mois auparavant. Mais en 1995, le premier ministre israélien Rabin, l’interlocuteur du processus de paix, fut tué par un membre de l’extrême-droite israélienne. En 1996 (avec 87,1 % des votes), Arafat est élu officiellement président de l’Anp. Les journées de juillet 2000 resteront inscrites pour toujours dans la biographie de Arafat. L’échec de Camp David 2 A Camp David, après des jours et des jours d’intense négociation, les entretiens sur le statut définitif des Territoires occupés avec le premier ministre israélien Ehud Barak échouent. Israël (et le président des Usa de l’époque, Bill Clinton) accusent Arafat d’avoir refusé des "offres territoriales généreuses" jamais faites auparavant aux Palestiniens par un leader de l’Etat juif et d’avoir donné, de fait, un coup de pied à la paix entre les deux peuples. Une accusation qu’Arafat a toujours repoussée, rappelant qu’il n’aurait jamais pu abandonner à leur destin 4 millions de Palestiniens et céder Jérusalem toute entière, y compris la partie arabe (Est) et ses lieux saints, au contrôle définitif d’Israël. Il confiera par la suite à ses collaborateurs n’avoir reçu aucune aide et aucun soutien du monde arabo-islamique ni de l’Occident durant les journées de Camp David et s’être retrouvé seul face à des choix qui ne concernaient pas que le peuple palestinien. En septembre 2000, la position de leader d’Arafat est mise en discussion par Israël et par les Etats-Unis. Le début de la seconde Intifada - qui explose après la promenade provocatrice de Sharon sur l’Esplanade des mosquées à Jérusalem - serait la preuve, selon Tel-Aviv et Washington, qu’Arafat n’avait jamais abandonné la voie de la violence. Il est ouvertement accusé d’"encourager le terrorisme" alors que les formations palestiniennes les plus radicales le trouvent trop "mou" et de favoriser la corruption. Il y a, c’est sûr, l’erreur commise par Arafat de ne pas comprendre que l’Intifada de populaire qu’elle était, allait prendre, à cause aussi de la dure répression mise en oeuvre par Israël, un caractère de plus en plus violent et être détournée par les organisations islamiques, Hamas et Jihad. Le reste est de l’histoire récente : la frontière sous la menace des chars israéliens à Ramallah, la nomination (voulue par les Usa et Israël) d’un premier ministre palestinien, les luttes intestines de l’Anp, l’isolement international et enfin cette agonie finale. On écrira et on parlera beaucoup de lui, en termes favorables ou bien de condamnation. Yasser Arafat, Abu Ammar, Khitiar, restera de toute façon pour toujours un symbole du peuple palestinien et un des hommes politiques internationaux les plus importants des derniers 50 ans. traduit de l’italien par karl & rosa de bellaciao
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jeudi 4 - 05h59
de : Hdm
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mercredi 3 - 16h03
de : joclaude
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mercredi 3 - 15h12
de : joclaude
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mercredi 3 - 09h28
de : Roberto Ferrario
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mardi 2 - 21h24
de : jean1
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mardi 2 - 17h03
de : Roberto Ferrario
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mardi 2 - 15h53
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mardi 2 - 10h20
de : Hervé Fuyet
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lundi 1er - 17h41
de : joclaude
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lundi 1er - 16h59
de : Secrétariat du Secours Rouge International
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lundi 1er - 12h06
de : joclaude
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lundi 1er - 11h34
de : joclaude
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dimanche 28 - 16h19
de : jean1
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samedi 27 - 17h54
de : joclaude
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vendredi 26 - 19h13
de : André
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vendredi 26 - 19h08
de : Hdm
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vendredi 26 - 15h36
de : joclaude
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vendredi 26 - 14h40
de : joclaude
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vendredi 26 - 11h12
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jeudi 25 - 22h31
de : Coordination Nationale des Collectifs d’AED
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mercredi 24 - 21h31
de : jean1
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mercredi 24 - 21h02
de : Pangolin Malencontreusement Offensé (PMO)
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mercredi 24 - 19h21
de : jean1
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mercredi 24 - 16h49
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h29
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h18
de : joclaude
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mardi 23 - 18h50
de : jean1
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mardi 23 - 18h03
de : Stéphane Paturey et Olivier Blandin (anciens secrétaires du syndicat)
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mardi 23 - 17h36
de : joclaude
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mardi 23 - 15h17
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mardi 23 - 10h58
de : joclaude
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mardi 23 - 10h31
de : joclaude
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mardi 23 - 00h12
de : CS de l’InSHS
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lundi 22 - 18h15
de : Roberto Ferrario
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lundi 22 - 16h42
de : joclaude
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lundi 22 - 13h11
de : TGTE media France
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lundi 22 - 12h38
de : Frank
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dimanche 21 - 17h05
de : joclaude
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dimanche 21 - 15h39
de : nazairien
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dimanche 21 - 08h58
de : UJFP
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10 novembre 2004 - 06h56
Probablement qu’on s’en souviendra, mais quel fiasco quand meme que sa politique pour le peuple palestinien.
10 novembre 2004 - 11h40 - Posté par
quel fiasco ?
c’est le fiasco de l’onu de ne pas imposer l’application ferme de toutes ses résolution à l’état terroriste d’israel !
c’est le fiasco des usa qui n’ont à la bouche que la "démocratie" et qui sont les premiers à aider israel dans sa purification ethnique de la palestine
la propagande israeliénne "nouvelle maniére" : les pôvres palestiniens qui ont à leur tête un homme
qui les perd !!! on croit rêver !
11 novembre 2004 - 13h34 - Posté par
Pas de fiasco, aujourd’hui grâce à Abou Ammar l’histoire du peuple Palestinien, sa cause, ses droits sont devenus un problème international. Abou Ammar, je devrais dire Abou Phalestine a changé les regards du monde sur les Palestiniens. Avant, pour le monde occidental ils n’étaient qu’une poignée de réfugiés attendant la charité de ce même monde. Aujourd’hui nous sommes tous conscients que ce peuple a des droits comme tous les peuples du monde... Chapeau bas, Monsieur Arafat, je devrais dire kéffié bas...
Lila
11 novembre 2004 - 14h06 - Posté par
En ce triste jour pour les paslestiniens, je salue cet homme qui a été jusqu’à donné sa vie pour ne pas trahir ses frères et soeurs. Son attitude me fait penser à Che Guevara. Leur noblesse aura été de ne pas trahir. J’espère que le moment de détresse dans lequel se trouve les palestiniens leur permettra de faire corps autour d’un nouveau guide.
En ce qui concerne la situation dans laquelle se trouve le peuple palestien aujourd’hui, je pense qu’il nous faut dépasser nos révoltes individuelles. Si l’on veut réellement les aider, rien ne sert de s’envoyer des anathèmes à la figure. Si l’on veut sincèrement les aider à résoudre le problême ils nous faut, avec calme et argumentation honnête, repartir de la situation de départ et suivre le cheminement des décisions qui ont amené à cette catastrophe.
Bonne réflexion. Je reviendrai un peu plus tard. A.L.
11 novembre 2004 - 22h53 - Posté par
JE SUIS TRISTE RIEN A DIRE
11 novembre 2004 - 22h53
je suis triste de la mort d’ARAFAT
21 décembre 2004 - 10h42 - Posté par
avec le recul tout celà sera aussi une véritable et probablement la seulle opportunité de déposer les armes de part et d’autre....La meilleur des solutions aurait été et depuis le debut de faire un seul et même territoire laïc où cohéxiste toutes les tendances religieuses avec pour capital Jérusalem...bref, la Palestine...Trop de religiosité flingue l’humain qui est en nous !
Commencez d’abord par brûler vos "bouquins" périmés et vous vous regarderez avec des yeux d’humains....
Citoyen Universel