Un vieil article qui reste d’actualité : "Sarkozy l’Italien"
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Le meurtre perpétré par les fascistes de Sergio Argada le 20 octobre 1974 a Lamezia Terme
de Bellaciao
Avertissement -
Comme vous le savez peut-être, nous sommes un collectif Franco-Italien.
Nous avons toujours un œil sur la vie politique italienne et l’autre sur la vie politique française.
Dernièrement, nous sommes souvent troublés par les nombreuses coïncidences, par les échos, que l’on trouve d’une ou de l’autre chez le voisin (...)
![]() ![]() ![]() GRECE : LA MISE A MORTde : Patrick MIGNARD dimanche 12 février 2012 - 20h29 - ![]() 2 commentaires
![]() Dans les discours officiels, en particulier des dirigeants allemands et français, il n’est question que de « plan de sauvetage de la Grèce »…or, c’est un peu comme si dans un naufrage, on essayait de sauver le bâtiment en laissant périr l’ensemble des passagers,… sauf le capitaine et son entourage immédiat. Ce qui se passe actuellement en Grèce, laisse la plupart des peuples européens sans réaction, quand il ne s’agit pas d’indifférence. Pourtant ce pays n’est que l’élément – le plus faible (?) – d’un ensemble qui est entrain de se déliter : la zone euro…. et par voie de conséquence toute une conception – libérale – de l’Europe. LA MISE A MORT ÉCONOMIQUE Sur injonction du Fonds monétaire international de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne, réunion présidée par le 1er ministre grec, ce dernier, Luckas Papademos a indiqué que la coalition gouvernementale était d’accord pour la réduction des dépenses publiques (1,5% du PIB)… une telle réduction devant être obtenue par une réduction des salaires et des charges sociales. Ce nouveau plan de rigueur permettra à la Grèce de recevoir en échange 130 milliards d’euros de la communauté européenne. Une telle décision a provoqué une levée de boucliers des deux principaux syndicats grecs qui ont appelé à la grève… ce qui a n’en pas douter ne changera rien ! Le 20 mars, date à laquelle arrivent à échéance 14,4 milliards d’obligations, si les mesures mentionnées ne sont pas prises, c’est le défaut de paiement avec toutes ses conséquences dans le milieu bancaire européen. Défaut de paiement, déclenchant les CDS (Crédit Défaut Swap) – véritables bombes à retardement - dont le rôle est de justement assurer contre tout défaut de paiement sur la dette grecque (entre autres) et dont on sait les dégâts qu’ils provoqueraient en cas de déclenchement dans le système bancaire. Mais ce n’est pas tout. Sans doute férues de mythologie grecque, la France et l’Allemagne – avec le soutien de la commission européenne, ont décidé qu’une partie des aides européennes accordées à la Grèce, serait versée sur un compte particulier qui garantirait le remboursement de la dette du pays… reproduisant ainsi le mythe de l’épée de Damoclès. L’infrastructure de l’économie grecque est ainsi éventrée sur l’autel de la finance internationale. Les privatisations massives, censées booster l’économie, vont en fait engraisser un secteur privé, national et international qui n’en finit pas de s’abreuver aux sources de la dette. L’économie grecque est dépecée et confisquée. On assiste aujourd’hui à l’acte final de la liquidation de l’économie grecque en tant que puissance économique en Europe. Le FMI dit vouloir éviter la « faillite de la Grèce »… formule d’un cynisme absolu car ne faisant référence qu’aux aspects financiers… Faillite il y a, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan social et politique. LA MISE A MORT SOCIALE On l’aura compris, les milieux financiers, les fonds de pensions, les banques, les Hedges Funds, se paient sur la bête,… autrement dit sur le peuple grec. Dans la mesure où la « règle du jeu » consiste à protéger les intérêts financiers, à assurer l’ordre économique européen, et au-delà mondial, à exiger que l’endettement de l’Etat passe par le portillon ruineux de l’emprunt sur les marchés financiers, d’ailleurs devenus impossibles – de part le taux d’intérêt obligataire inaccessible… il ne reste plus au peuple grec qu’à payer l’addition. C’est tout le sens et le contenu des mesures imposées par l’Europe et par le Gouvernement grec qui, de toute manière, n’a pas de choix pour quelques uns d’entre ses membres,… quant au reste ils sont consentants. La Grèce en est à son septième plan d’austérité et de liquidation des services publics, alors que les six précédents ont fait la preuve de leur parfaite inefficacité,… aux conséquences sociales dévastatrices : Salaires et retraites amputés de 50 %, dans certains cas de 70% ; Baisse de 22% du salaire minimum (650 euros soit 480 nets par mois), Abolition des conventions collectives ; Chômage : 20% de la population et 45% des jeunes (49,5% pour les jeunes femmes) ; Nombre des lits d’hôpitaux réduit de 40%, pénurie de matériel médical, des médicaments, prix exorbitants des soins, des accouchements. Déréglementation générale du marché du travail, autrement dit précarisation généralisée de celles et ceux qui travaillent où recherchent du travail. Diminution des charges sociales dans le coût du travail de 14,3 % en moyenne de 2010 à 2011. 12 % des Grecs vivent avec zéro revenu et 50% sont sous le seuil de pauvreté. Suppression de 15 000 emplois dans la fonction publique en 2012 Un jeune de moins de 25 ans sur deux est au chômage,… ce qui entraîne un exode massif hors du pays,… souvent vers l’Allemagne où ils vont faire pression, à la baisse, sur les salaires. La faim fait son apparition dans les villes, les écoles. Distribution de bons d’alimentation. Nombreux handicapés, malades de maladies rares sont en danger de mort. Progression alarmante du nombre des suicides. Malgré cette situation le FMI, la BCE , la Commission Européenne et le couple Sakozy/Merkel, demandent encore un effort de rigueur ( ?). LA MISE A MORT POLITIQUE Une telle situation ne peut qu’entraîner des conséquences politiques redoutables. Outre le fait que la classe politique a perdu tout crédit, l’Europe des marchés financiers est entrain d’humilier la Grèce, autrement dit de semer les ferments de la renaissance d’un nationalisme. L’extrême droite grecque ne s’y est pas trompée, retirant ses représentants du gouvernement (quatre ministres), qui est entrain d’imposer la nouvelle rigueur. Le manque de perspective politique de ce que l’on hésite d’appeler la Gauche ne peut qu’accélérer ce processus de radicalisation nationaliste. Processus classique dans lequel l’extrême droite, en l’absence de toute alternative, s’impose par la démagogie comme « solution ». Laquelle extrême droite apparaît aussi aux classes dirigeantes comme le moyen de « rétablir l’ordre » en limitant les libertés publiques. Ca ne vous rappelle-t-il rien ? Sans vouloir faire une comparaison, qui ne pourrait être qu’abusive, on ne peut cependant s’empêcher de songer aux conséquences de la crise des années trente en Allemagne. Si le pays est différent, de même que le contexte historique, les « eaux glacées du calcul égoïste » du capital, creusent les mêmes sillons qui dévastent le tissu social et politique…. Et en l’absence d’une alternative politique crédible – ce qui est le cas en Grèce, mais aussi dans les autres pays européens - c’est la porte ouverte à toutes les aventures. En effet, la Grèce n’est pas la seule dans cette situation. Tous les pays de la zone euro, sont logés à la même enseigne. Tous subissent la dictature des marchés financiers conséquence de la déréglementation financière. Les politiques de rigueur sont généralisées et ne sont que le type de « pseudo solution » que connaissent les politiciens de Droite comme de Gauche,… autrement dit, à court terme et dans le contexte politique actuel, en Europe, aucune issue sérieuse n’est à envisager pour « sortir de la crise ». « Alarmisme » diront certains. Pas tant que ça ! Les politiciens de tous poils nous endorment avec leurs discours et leurs promesses… surtout quand se profilent des échéances électorales. Le réveil va être rude ! Février 2012-02-12 Patrick MIGNARD Voir aussi : ![]()
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samedi 6 - 23h51
de : Alain Collet
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samedi 6 - 21h50
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de : Roberto Ferrario
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mardi 2 - 10h20
de : Hervé Fuyet
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lundi 1er - 17h41
de : joclaude
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lundi 1er - 16h59
de : Secrétariat du Secours Rouge International
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lundi 1er - 12h06
de : joclaude
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lundi 1er - 11h34
de : joclaude
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dimanche 28 - 16h19
de : jean1
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samedi 27 - 17h54
de : joclaude
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vendredi 26 - 19h13
de : André
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vendredi 26 - 19h08
de : Hdm
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vendredi 26 - 15h36
de : joclaude
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vendredi 26 - 14h40
de : joclaude
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vendredi 26 - 11h12
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jeudi 25 - 22h31
de : Coordination Nationale des Collectifs d’AED
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mercredi 24 - 21h31
de : jean1
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mercredi 24 - 21h02
de : Pangolin Malencontreusement Offensé (PMO)
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mercredi 24 - 19h21
de : jean1
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mercredi 24 - 16h49
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h29
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h18
de : joclaude
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mardi 23 - 18h50
de : jean1
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mardi 23 - 18h03
de : Stéphane Paturey et Olivier Blandin (anciens secrétaires du syndicat)
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mardi 23 - 17h36
de : joclaude
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mardi 23 - 15h17
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mardi 23 - 10h58
de : joclaude
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mardi 23 - 10h31
de : joclaude
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mardi 23 - 00h12
de : CS de l’InSHS
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lundi 22 - 18h15
de : Roberto Ferrario
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12 février 2012 - 21h11
L’extrême droite s’est déjà positionnée en Grèce en refusant de voter le plan "d’aide" de 135 milliard avec l’étranglement du peuple qui va avec. C’est très dangereux car lorsqu’il y a le feu attention à ceux qui vont crier la solution c’est nous !
12 février 2012 - 23h11 - Posté par Copas
Les fachos étaient pourtant dans la coalition des traitres au peuple grec : PASOK (le PS), Nea Dimokratia (la droite) et les fachos de LAOS.
Cette alliance socialiste, droite et facho, contre le peuple, munichoise, est une préfiguration d’autres chaos en Europe.
Les fachos sont au gouvernement avec les socialos et la droite. Ils commencent à avoir maintenant des vapeurs et chaud aux miches face à la colère populaire.