Un vieil article qui reste d’actualité : "Sarkozy l’Italien"
![]() de Roberto Ferrario 2 commentaires
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Le meurtre perpétré par les fascistes de Sergio Argada le 20 octobre 1974 a Lamezia Terme
de Bellaciao
Avertissement -
Comme vous le savez peut-être, nous sommes un collectif Franco-Italien.
Nous avons toujours un œil sur la vie politique italienne et l’autre sur la vie politique française.
Dernièrement, nous sommes souvent troublés par les nombreuses coïncidences, par les échos, que l’on trouve d’une ou de l’autre chez le voisin (...)
![]() ![]() ![]() Les pierres de mon jardinde : Serge Rivron vendredi 29 juillet 2005 - 04h59 - ![]() 6 commentaires
![]() de Serge Rivron Fatigué, pensif, exaspéré, heureux, triste, très triste, et comme un peu sali aussi d’inquiétudes idiotes, déçu sans thème et sans projet... Fou de désir et de rage et me sachant inévitablement idiot et veule et vieux pour mes amours à tout jamais trahies, je m’achète une raison en lisant des nouvelles mailées des quatre coins du monde, souriantes, patientes, sereines, comme tout ce qui est lointain. La piscine a tourné, il faut que je la soigne. J’ignore à nouveau si quelqu’un a su un jour reconnaître, de façon certaine, Pomponnette de Pompon. Peut-être un boulanger prétentieux qui croyait vraiment savoir aimer ? Bonheur parfait : il fait si bon sur ma terrasse, les nouvelles mailées des quatre coins du monde sont pleines de soleil et d’amour, pleines aussi de cette révolte maladroite qui me fait fondre parce qu’elle n’en finit jamais d’espérer. Ou bien ce sont les rides que j’entends dans leurs voix, tous ces sanglots maîtrisés qu’elles ont tendus vers l’infini en acceptant une fois pour jamais la pâleur des jours et l’usure, des voix qui les font fées et dont je voudrais croire qu’elles pourront un jour m’habiller, me donner leur secret. Putain ! Je porte en moi, à pleine bouche, ces réserves de joie contre l’hiver effrayant qu’elles acceptent, et par elles j’irai tirer, je jure, des larmes aux épitaphes glacées des cimetières et des rires à ceux qui n’ont jamais prié. Les pierres sont là, empilées par nos forces une à une ; elles attendent. Chouettes retrouvailles, Pompon, tu ne trouves pas ? Il est si fatigant, parfois, de dormir entre deux lits qui forcément un soir abandonnent les bras que vous ne savez tendre. Le jardin se construit peu à peu, il ne sera jamais fini. Poussent tomates, chantez crécelles, en souvenir des demoiselles, des demoiselles aux longs jupons, chantent violons, grainez nigelles ... Les pierres empilées rendent leur chaleur à la nuit qui descend ; ailleurs deux planches hâtivement posées en arrêt se demandent peut-être si elles seront plus tard réutilisées ou brûlées. L’air qu’il fait a des odeurs de Paradis, et je m’en sais tellement exilé. Pourquoi ? Il me semble pourtant que j’attends Dieu de toute éternité. Il me semble que j’attends Dieu, que je l’appelle, même, et que je m’en détourne. On n’aime peut-être que pour se savoir indigne et se l’entendre dire par quelqu’un ? Cette semaine, des types qui prenaient "tranquillement" le métro sont morts sans avoir seulement eu le temps, ni même pensé, peut-être, à demander pardon. Les pierres sont là, elles attendent de devenir muret, il leur faudra seulement le temps que je les pose, le temps que je les organise avec suffisamment d’envie. Elle viendra ; elle est déjà là. Les pierres n’attendent plus que moi. Il y aura bientôt un muret de plus dans le jardin jamais fini. On ne se souviendra plus qu’elles étaient entassées à la va-comme-j’te pousse autour du bac où s’enracine le pied de la glycine. Pomponnette ou Pompon guettera au creux des joints les lézards effrayés qui croiront la rotonde éternelle. Des enfants feront dessus rebondir leur ballon, quelquefois ils écorcheront à ses aspérités leurs genoux. Certain soir, un couple d’amoureux qui n’est pas encore né étrennera contre son long des caresses de souffles silencieux. Le boulanger prétentieux au fond du Purgatoire en gagnera un peu de courage, le droit à quelque mansuétude, qui sait ? Les pierres sont là. Elles seront posées. Le monde entier pourra s’asseoir où il n’y eut un jour qu’hasard, écroulement, dépôt. La couche hier abandonnée où j’ai cherché ton ombre n’aura pas d’autre trace que ce berceau muet de pierres, et les décennies les relieront immanquablement de pansements de mortier. Le temps est fait pour construire et construire toujours. Ma tristesse passera, mon doute est déjà loin. Je gagnerai l’été aux pierres de mon jardin. ![]()
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vendredi 5 - 16h16
de : Lepotier
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jeudi 4 - 20h51
de : jean1
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jeudi 4 - 05h59
de : Hdm
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mercredi 3 - 16h03
de : joclaude
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mercredi 3 - 15h12
de : joclaude
1 commentaire
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mercredi 3 - 09h28
de : Roberto Ferrario
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mardi 2 - 21h24
de : jean1
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mardi 2 - 17h03
de : Roberto Ferrario
2 commentaires
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mardi 2 - 15h53
1 commentaire
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mardi 2 - 10h20
de : Hervé Fuyet
3 commentaires
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lundi 1er - 17h41
de : joclaude
1 commentaire
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lundi 1er - 16h59
de : Secrétariat du Secours Rouge International
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lundi 1er - 12h06
de : joclaude
2 commentaires
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lundi 1er - 11h34
de : joclaude
2 commentaires
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dimanche 28 - 16h19
de : jean1
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samedi 27 - 17h54
de : joclaude
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vendredi 26 - 19h13
de : André
1 commentaire
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vendredi 26 - 19h08
de : Hdm
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vendredi 26 - 15h36
de : joclaude
2 commentaires
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vendredi 26 - 14h40
de : joclaude
1 commentaire
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vendredi 26 - 11h12
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jeudi 25 - 22h31
de : Coordination Nationale des Collectifs d’AED
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mercredi 24 - 21h31
de : jean1
1 commentaire
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mercredi 24 - 21h02
de : Pangolin Malencontreusement Offensé (PMO)
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mercredi 24 - 19h21
de : jean1
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mercredi 24 - 16h49
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h29
de : joclaude
2 commentaires
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mercredi 24 - 16h18
de : joclaude
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mardi 23 - 18h50
de : jean1
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mardi 23 - 18h03
de : Stéphane Paturey et Olivier Blandin (anciens secrétaires du syndicat)
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mardi 23 - 17h36
de : joclaude
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mardi 23 - 15h17
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mardi 23 - 10h58
de : joclaude
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mardi 23 - 10h31
de : joclaude
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mardi 23 - 00h12
de : CS de l’InSHS
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lundi 22 - 18h15
de : Roberto Ferrario
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lundi 22 - 16h42
de : joclaude
1 commentaire
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lundi 22 - 13h11
de : TGTE media France
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lundi 22 - 12h38
de : Frank
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dimanche 21 - 17h05
de : joclaude
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29 juillet 2005 - 17h10
wahou ! Serge , je crois que tu l’as trouvé ton Paradis ! Merci de nous en faire visiter un p’tit coin .ouflouf
30 juillet 2005 - 00h08 - Posté par
Putain, Serge moi qui croyait aller direct aux enfers...je vais être obliger de croire au Paradis,ouais merci de cette belle visite, belle écriture, rien à foutre de Rimbaud.
Ca nous change, ca décoiffe, dans ce monde noir de oufs.
JCF
29 juillet 2005 - 19h05
Vous donnez envie de vous répondre, mais à chaud, c’est difficile, je me sens maladroite.
Aline
29 juillet 2005 - 20h57
N’EST PAS RIMBAUD QUI VEUT.............
29 juillet 2005 - 21h05 - Posté par
Réponse à 81...96 et des poussières...
En tout cas Rimbaud ne connaissait pas la mesquinerie ...
Ce qui ne semble pas être ton cas, alors quand tu te gausses aussi perfidement, prends ton courage à deux mains et signe de ton nom car la critique de pacotille est facile mais construire... douter... se dévoiler... beaucoup moins.
Rivron merci à toi.
Mata a ri
30 juillet 2005 - 05h07 - Posté par
... Mata a ri ! ...