Ils jeûnent pour l’eau

cf citron vert

Ils jeûnent pour l’eau dimanche 10 septembre 2006.

Selon Libération du 8/09/06 cinq éleveurs bretons engagés dans une agriculture durable ou biologique ont lancé à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), une action de protestation contre l’application de la PAC (Politique Agricole Commune) sous la forme d’un jeûne de deux jours, qu’ils entendent répéter chaque semaine.

Ce mouvement, qui intervient alors que le projet de loi sur l’eau revient en deuxième lecture devant les sénateurs, est soutenu par le CEDAPA [1] et la Confédération Paysanne qui, dans un communiqué du 8/09/06, précise les modalités de l’action.

Katell Nicolas, coordinatrice du Cedapa Côtes-d’Armor, explique en quoi les modalités d’attribution des aides de la PAC, qui depuis 2006, sont déterminer par chaque Etat membre de l’Union européenne posent problème. « Le gouvernement français a choisi de calculer le montant que chaque agriculteur touchera en fonction de ce qu’il touchait en moyenne en 2000, 2001 et 2002. Ceux qui étaient beaucoup aidés ­ les agriculteurs qui font des céréales, du maïs fourrage ou des oléagineux, cultures consommatrices d’engrais et de pesticides ­ le seront toujours ; ceux qui avaient choisi l’herbe comme fourrage pour une production laitière ou de viande bovine et qui percevaient très peu d’argent, continueront à être aussi peu aidés. »

Gilles Huet, de l’association Eaux et rivières de Bretagne, dénonce un mécanisme pervers. « On aide le maïs, culture consommatrice d’engrais et de pesticides, qui laisse le sol à nu durant l’hiver favorisant ainsi l’érosion, et qui élimine peu d’azote contenu dans la terre. Alors que l’herbe ne demande pas de phytosanitaires, recouvre le sol et consomme beaucoup d’azote. On favorise les exploitations les plus nuisibles à l’environnement. »

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