Sistoeurs a trois ans : Séverine Capeille soutient Bellaciao... Merci Séverinede : Séverine Capeille dimanche 22 octobre 2006 - 22h52 - ![]() ![]() C’est l’histoire d’un site... de Séverine Capeille S C’est l’histoire d’un site perdu dans l’espace cybernétique. Une histoire sur fond de codes informatiques. Sistoeurs. C’est neuf lettres qui font le tour du monde mathématique. Une histoire en spirale, qui aspire la logique. C’est 70 000 visites dans les statistiques. Des chiffres et des êtres. Des « si » et des « peut-être », et des envies, surtout. Des espoirs un peu fous. Des danses qui calligraphient les « plus » et les « moins » l’infini. Des thés au rhum sur les théories. Sistoeurs, c’est abstrait et précis. Comme le souffle d’un enfant pour éteindre ses bougies. Comme un anniversaire qu’on oublie. C’est tendre et cruel. Le poivre et le sel. Un caillou jeté sur la marelle, un tracé à la craie pour effacer Babel. Et c’est joli. I Un magazine pour elles. Les sisters et les sœurs. Internationales jumelles qui veulent regarder le ciel, encore. Décoller les yeux du sol. Et des papiers glacés. Qui ne se reconnaissent pas dans une poupée. Elles, qui peuvent si bien rire ou pleurer. Avoir mal à la planète. Mal de voir le lisse et l’atone, les sentiments édulcorés. Et qui ont des bleus à l’âme. Des traces du drame de l’espèce. Des imperfections ignorées des rubriques « mode et beauté », qui les laissent... seules, en quête de sens, entre prose’hack et poèmes. Funambules qui cherchent l’équi’libre, entre Harlem et Bethléem. Leur colère transcendée, poussée à un niveau qui la dépasse. Antigone et Duras. Et puis Gainsbourg pour le requiem. S Des femmes qui se dé-chaînent. Evelyne au Canada, Joséphine au Maroc, Judith à Varsovie... Et puis toutes celles qui sont restées ici. Frimousses à distance et sirènes de la résistance... à l’inertie. Des femmes, des filles, des mères. Graves, adolescentes ou adultères. Face aux ectoplasmes et aux insignifiances. Aux certitudes et aux croyances. Aux avocats de la décence. Elles traversent des salles où la justice suit son cours. Elles connaissent les procédures, encaissent les longs discours. On entend les talons des attentes circulaires. Et puis encore... et puis enfin, le verdict exemplaire : quelques lots de consolation pour la Barbara de Prévert. T Sistoeurs. Paradoxales oubliées de l’ataraxie. Elles se dressent. Ruisselantes sous la pluie. Lassées qu’on leur serve des pensées prêtes à porter. Sceptiques et exaspérées. Elles fument sur les lieux communs, les degrés zéros du sens. Elles vomissent le schématique, le sécurisant, l’obéissance. Et puis la bourgeoisie, si inspirée par l’image artificielle qu’elle se fait de la réalité, à sa convenance. Alors, au bout de leurs nuits, elles voyagent sur les insolences. Pour débroussailler les chemins. Nommer les ronces et les averses ; les éclipses et les silences. Les secrets de l’humain. O Des buvards posés sur les brouillons de l’existence. Des allitérations pour les baisses de tension. Des assonances pour combler les absences. Ecrire pour briser les écrans de l’indifférence, pour oublier l’ami « Inconnu à cette adresse ». Poster des concentrés de tendresse. Et des soupirs. Des hasards insolites et des ivresses. Des rires. C’est simple comme une veillée en colonie de vacances ; comme les plumes qui surgissent de l’édredon, martyr des batailles de l’enfance. C’est précieux comme la seconde qui précède les grands sauts ; comme le sable boueux qu’on transforme en château. C’est la nécessité de l’inutile. Le dérisoire et le futile. L’essentiel. E Entre accessoire et oxymore. Le combat du bourgeon contre le sycomore. Sistoeurs. C’est l’incroyable sacre de la contradiction. Il y a les femmes culottées et les femmes qui en ont. Les amantes religieuses et les témoins du mac madame. Entre histoires de fesses et révolutions, il y a de drôles de drames. Des circonstances exténuantes. Des aspirations déçues et des convictions. Des exhortations à l’Innocence que notre Siècle accuse. Le tapage nocturne des mères et des muses. Leurs canons lancés sur le consulat de la ruse. Et des bombes en couleurs sur les fausses excuses. Sur les murs. Sur les frontières obscures. Des signatures sur les bavures. U Pour remplacer la police par la polysémie. Les cadences forcées par de florissantes insomnies. Et des chansons. Du blues et du reggae, du rock et du gospel, du hip-hop et des percussions. Partout. Des notes qui soulèvent les âmes. Des noires et des blanches en farandole sur la gamme. Unies. Dans les slows des premiers rendez-vous. Dans les clashs où s’apprécient les crews. Par-dessus les claquements de portes et le bruit des verrous. Quelques refrains pour réconfort. Parce qu’avec la musique, c’est le temps qui est mort. R Et prendre le risque de rêver. Quand les étoiles ne s’accrochent plus aux nuits. Imaginer des soleils quand il ne reste qu’une bougie. Porter l’incandescence dans le firmament. Des audaces et des enchantements. Des excès et des ravissements. Des désirs sauvages, impétueux, violents. Choisir de se perdre dans un éblouissement. Une errance. Entre le manque et l’abondance, le savoir et l’ignorance. Avec Eros. Fils de Pénia et de Poros. Traverser la transgression et la jouissance. La soif titanesque d’immensité. L’insoutenable légèreté. Vider la coupe de champagne et la jeter. S Vous n’aviez jamais lu de magazine féminin. Sistoeurs est fait d’insaisissables joies et d’absolus chagrins. De presque tout et petits riens. De cassures et de mots de liaison. De blessures plus précieuses que les guérisons. De fatigue et de grâce. De folie qui ne détruit ni ne lasse. De sérieux et d’humour. Un webzine incompréhensible jusque dans la périodicité de ses mises à jour. Des pages dédicacées aux vœux indicibles et solitaires. Aux yeux que l’on ferme pour mieux voir la lumière. Aux promesses incertaines et aux sages prières. Aux années que l’on souffle entre amis les soirs d’anniversaire. L’esprit sistoeurs Perles d’amour, émotions suintant sur le béton Témoin du mac madame en jupon Fille du bitume armé qui assume Marche sur les couleurs velours L’insolence, l’impertinence D’un bouquet d’impatiences Caractère fleur de joie Bleus au cœur sous les doigts Un désordre psycho-botanique Soulève le corps de la linguistique Dans les flaques Faire des flic-flac-floc. Flirter avec les absolus pour Puiser dans le réservoir des sens Interdit : diction discrète Il faut prendre la prose Draguer en bas filé Dans le désordre Dans le chaos Sous conduite en excès de richesse Musique du frisson dans la tête Do ré mi fa si Facile, donner le la, au-dessus du sol Une ombrelle dans la main pour une danse En équilibre Sur un fil sans bémol Tous traits d’esprits tirés La simplicité d’un pouce auto stoppeur Tendresse des confitures, traces de cerise sur les joues Un sourire à la face du temps Qui s’en fout Alors... Etaler le cogito féminin Doc Martini en tenue de soirée Trancher le nœud chrysalide Des papillons aseptisés Broyés dans le mixer Des tristes ménagères Poser des bulles de chimères Des coups de cymbales Sur les silences Swing, romances Salto de prose hack Battements de ciel Dans le mascara noir Déborder Les contours du rouge aux mièvres Démasquer le blush Bluffer Le mal, les moches Dans la fièvre Mettre la poudre aux cieux Des idées plafonnées Respirer Les couleurs du tango Les cocktails menthe alto Sucre sur le vert Orange comme la terre Et trinquer Regard droit Félin Perché sur les toits Au clair de brune Hurler la fadeur A la face des lampadaires Fiers Des rendez-vous canins Aux pieds Les mouvements de la tongue Crescendo Sur l’accélérateur Passé dans le rétro Gradée de l’allégro Goudronné Fille des clichés clinquants claquemurés Roule tambour battant Sur les croches noires des partitions Perles d’amour, émotions suintant sur le béton Art né de la révolution Sans pavé Chercher la pierre philostrophale Pour faire des ronds Des ricochets fatals Aux platitudes organisées Dans un format real TV Trash Lunettes gloires sur le nez Chanel Coco bloqué Claque sur le cash Chorégraphié Couper la jarretière Des bas résillo résignés Et lancer le bouquet Dans la mare pour se marrer Car Fille des années de l’excentricité Commencer sa vie Dans le lit en toile Bariolé Choc grenouillère Contre cours pétrolier Doc famille en version explosée Dans les tremblements de taire Crier A la face des pirates au bonheur Des vieux jouets cassés Cachés Sortir en chapeau de paille Robe rose bonbon Serrée à la taille Pour danser En mots et en détails La colère D’aimer. ![]()
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mardi 2 - 10h20
de : Hervé Fuyet
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lundi 1er - 17h41
de : joclaude
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lundi 1er - 16h59
de : Secrétariat du Secours Rouge International
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lundi 1er - 12h06
de : joclaude
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lundi 1er - 11h34
de : joclaude
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dimanche 28 - 16h19
de : jean1
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samedi 27 - 17h54
de : joclaude
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vendredi 26 - 19h13
de : André
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vendredi 26 - 19h08
de : Hdm
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vendredi 26 - 15h36
de : joclaude
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vendredi 26 - 14h40
de : joclaude
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vendredi 26 - 11h12
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jeudi 25 - 22h31
de : Coordination Nationale des Collectifs d’AED
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mercredi 24 - 21h31
de : jean1
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mercredi 24 - 21h02
de : Pangolin Malencontreusement Offensé (PMO)
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mercredi 24 - 19h21
de : jean1
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mercredi 24 - 16h49
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h29
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h18
de : joclaude
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mardi 23 - 18h50
de : jean1
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mardi 23 - 18h03
de : Stéphane Paturey et Olivier Blandin (anciens secrétaires du syndicat)
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mardi 23 - 17h36
de : joclaude
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mardi 23 - 15h17
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mardi 23 - 10h58
de : joclaude
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mardi 23 - 10h31
de : joclaude
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mardi 23 - 00h12
de : CS de l’InSHS
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lundi 22 - 18h15
de : Roberto Ferrario
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lundi 22 - 16h42
de : joclaude
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lundi 22 - 13h11
de : TGTE media France
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lundi 22 - 12h38
de : Frank
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dimanche 21 - 17h05
de : joclaude
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dimanche 21 - 15h39
de : nazairien
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dimanche 21 - 08h58
de : UJFP
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samedi 20 - 15h37
de : joclaude
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vendredi 19 - 13h56
de : azard
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vendredi 19 - 13h16
de : Bharathi CCFT
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vendredi 19 - 11h52
de : joclaude
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jeudi 18 - 17h17
de : joclaude
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jeudi 18 - 16h28
de : joclaude
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jeudi 18 - 14h41
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