Vier minuten (Quatre minutes)de : Enrico Campofreda jeudi 17 mai 2007 - 13h55 - ![]() ![]() de Enrico Campofreda traduit de l’italien par Karl&Rosa Quatre minutes pour racheter par les notes la douleur, la solitude, les violences subies, vues et pratiquées. C’est le message direct et essentiel par lequel le jeune Chris Kraus offre une contribution personnelle pour relancer le cinéma allemand. On dit que Kraus est un perfectionniste et qu’il travaille beaucoup et longtemps, comme en témoigne la préparation de ce film, qui a duré plus de deux ans. Mais quelques qualités manifestes – essentialité du récit, sondage dans les vies souffrantes des protagonistes, réalisme au sujet de la crue réalité carcérale, contradictoriété entre un talent inné et les fantasmes intérieurs qui en conditionnent l’existence – ne sauvent pas certaines solutions à effet à la saveur hollywoodienne desquelles nous nous serions passés volontiers. Il n’y a pas en lui la bonté à tout prix du très loué (pas par nous) “Les vies des autres” et pourtant l’air respiré n’est pas exactement celui de l’authenticité. Le metteur en scène-scénariste affirme s’être inspiré des faits divers et pourtant la trame semble truffée de trop d’ingrédients et de quelques stéréotypes. Pas celui de l’enseignante de piano Trude, 80 ans, qui pouvait très bien être une ancienne infirmière nazie de la Croix-Rouge, ni ses préférences sexuelle lesbiennes ; bien sûr, la maîtresse de sa jeunesse pendue par les SS parce que communiste semble un coup de pinceau forcé dans les flashback de l’histoire. Une histoire de souffrance atténuée par l’art à laquelle Trude s’est consacrée pendant des décennies dans un lieu de douleur par excellence tel que la prison Lickau, où elle enseigne la musique aux détenues. Elle peut le faire grâce au consentement d’un directeur opportuniste et en graissant la patte du surveillant de la prison Mutze, un homme à la personalité controversée qui aime les harmonies mais ne renonce pas à son rôle coercitif. Justement cette figure, présentée d’une façon très drôle, laisse perplexe dans un travail aux prémisses et aux objectifs ambitieux. Le finale à effet, où la détenue Jenny vit l’apothéose de son mix musical fait de Schumann et de hip hop, d’abord incompris et ensuite oviationné par le public, va bien mais le crissement des freins des voitures de police et des menottes des agents arrivés en nombre pour l’arrêter évoquent des scénarios de films commerciaux plutôt que d’auteur. Il y a dans ce travail beaucoup de bonnes choses, en commençant par l’intention retrospective concernant l’individu et le système, le rappel de la grande faute de l’Allemagne du 20ème siècle, ce régime hitlerien qui a imprégné et marqué une infinité de vies comme celle de l’ancienne infirmière de la Croix-Rouge, Trude. Mais le fil rouge autour duquel l’histoire se déroule est centré sur les relations : la relation hiérarchique entre l’enseignante et l’élève, la relation sexuelle dans l’attirance interne à son propre genre, celle entre ceux qui possèdent de la volonté et ceux qui possèdent du talent. Et les relations perverses d’un père ambitieux qui arrive à violer sa gamine prodige et qui ensuite, repenti, cherche à se racheter. Et elle, Jenny, qui est l’auteure de ce prodige musical, finit en prison accusée d’un meurtre qu’elle n’a peut-être même pas commis. Dans le dialogue difficile, mais qui est le seul possible, avec soi-même par la musique, Jenny, la rebelle violée, peut essayer de redonner un sens à une vie qui a été jusque là sûrement égarée, si non gaspillée. Tandis que Trude ressent à nouveau après soixante ans le frisson de la passion – où l’art joue, bien sûr, un rôle de médiation – mais qui est adressée à nouveau à une jeune fille réelle, marquée par la transgression et avec le feu intérieur d’une génialité inée.
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mardi 2 - 10h20
de : Hervé Fuyet
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lundi 1er - 17h41
de : joclaude
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lundi 1er - 16h59
de : Secrétariat du Secours Rouge International
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lundi 1er - 12h06
de : joclaude
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lundi 1er - 11h34
de : joclaude
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dimanche 28 - 16h19
de : jean1
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samedi 27 - 17h54
de : joclaude
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vendredi 26 - 19h13
de : André
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vendredi 26 - 19h08
de : Hdm
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vendredi 26 - 15h36
de : joclaude
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vendredi 26 - 14h40
de : joclaude
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vendredi 26 - 11h12
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jeudi 25 - 22h31
de : Coordination Nationale des Collectifs d’AED
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mercredi 24 - 21h31
de : jean1
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mercredi 24 - 21h02
de : Pangolin Malencontreusement Offensé (PMO)
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mercredi 24 - 19h21
de : jean1
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mercredi 24 - 16h49
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h29
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h18
de : joclaude
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mardi 23 - 18h50
de : jean1
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mardi 23 - 18h03
de : Stéphane Paturey et Olivier Blandin (anciens secrétaires du syndicat)
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mardi 23 - 17h36
de : joclaude
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mardi 23 - 15h17
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mardi 23 - 10h58
de : joclaude
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mardi 23 - 10h31
de : joclaude
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mardi 23 - 00h12
de : CS de l’InSHS
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lundi 22 - 18h15
de : Roberto Ferrario
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lundi 22 - 16h42
de : joclaude
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lundi 22 - 13h11
de : TGTE media France
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lundi 22 - 12h38
de : Frank
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dimanche 21 - 17h05
de : joclaude
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dimanche 21 - 15h39
de : nazairien
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dimanche 21 - 08h58
de : UJFP
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samedi 20 - 15h37
de : joclaude
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vendredi 19 - 13h56
de : azard
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vendredi 19 - 13h16
de : Bharathi CCFT
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vendredi 19 - 11h52
de : joclaude
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jeudi 18 - 17h17
de : joclaude
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jeudi 18 - 16h28
de : joclaude
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jeudi 18 - 14h41
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