Ca chauffe grave chez #Info’Com-CGT !!!
![]() de Stéphane Paturey et Olivier Blandin (anciens secrétaires du syndicat) ![]() Lettre ouverte à #RomainAltmann, secrétaire général d’#Info’Com-CGT
Directement, sans contour, permets-nous de trouver ton commentaire hallucinant ! Comme à l’accoutumée, des généralités mais jamais de fond. Ce sens perpétuel du raccourci passe peut-être devant une commission exécutive (CE)… beaucoup moins lorsque des camarades apprennent les méthodes, les mensonges et les calomnies que tu couvres dans notre syndicat. Ce n’est pas digne d’une direction (...)
![]() ![]() ![]() Aux ombres du visagede : Le Rouge-gorge mercredi 17 septembre 2008 - 21h54 - ![]() 3 commentaires
![]() Le Rouge-gorge aux ombres du visage il n’est qu’une lumière et ton coeur l’amour de toi à nul autre semblable s’embrase de pourpre pur insouciants d’azur l’avenir planifie quand braconnent tes rêves en nous est une larme de joie et coule lave fusion matraque le marbre des centaures. Publié dans "Mesdames, le poème d’amour est mâle nécessaire !" Éditions Époque 1985 Fabrice Selingant ![]()
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vendredi 26 - 19h13
de : André
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vendredi 26 - 19h08
de : Hdm
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vendredi 26 - 15h36
de : joclaude
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vendredi 26 - 14h40
de : joclaude
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vendredi 26 - 11h12
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jeudi 25 - 22h31
de : Coordination Nationale des Collectifs d’AED
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mercredi 24 - 21h31
de : jean1
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mercredi 24 - 21h02
de : Pangolin Malencontreusement Offensé (PMO)
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mercredi 24 - 19h21
de : jean1
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mercredi 24 - 16h49
de : joclaude
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mercredi 24 - 16h29
de : joclaude
2 commentaires
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mercredi 24 - 16h18
de : joclaude
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mardi 23 - 18h50
de : jean1
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mardi 23 - 18h03
de : Stéphane Paturey et Olivier Blandin (anciens secrétaires du syndicat)
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mardi 23 - 17h36
de : joclaude
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mardi 23 - 15h17
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mardi 23 - 10h58
de : joclaude
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mardi 23 - 10h31
de : joclaude
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mardi 23 - 00h12
de : CS de l’InSHS
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lundi 22 - 18h15
de : Roberto Ferrario
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lundi 22 - 16h42
de : joclaude
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lundi 22 - 13h11
de : TGTE media France
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lundi 22 - 12h38
de : Frank
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dimanche 21 - 17h05
de : joclaude
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dimanche 21 - 15h39
de : nazairien
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dimanche 21 - 08h58
de : UJFP
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samedi 20 - 15h37
de : joclaude
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vendredi 19 - 13h56
de : azard
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vendredi 19 - 13h16
de : Bharathi CCFT
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vendredi 19 - 11h52
de : joclaude
1 commentaire
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jeudi 18 - 17h17
de : joclaude
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jeudi 18 - 16h28
de : joclaude
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jeudi 18 - 14h41
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jeudi 18 - 02h11
de : sôs Soutien ô Sans papiers
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mercredi 17 - 22h35
de : Jean-Yves Peillard pour Survie
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mercredi 17 - 17h59
de : joclaude
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mercredi 17 - 17h28
de : joclaude
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mercredi 17 - 17h12
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mercredi 17 - 16h09
de : Hdm
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mardi 16 - 15h51
de : Michel
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18 septembre 2008 - 08h07 - Posté par Fernand BINING
SEEMAN
"MARIN"
Viens dans ma barque
Une tempête se lève et la nuit tombe
Où veux tu aller ?
Tout seul tu es à la dérive.
Qui tient ta main
Quand les abysses t’entraînent ?
Où veux tu aller ?
Plus de côte dans cette mer froide
Viens dans ma barque
Le vent d’automne gonfle la voile.
Maintenant tu te tiens là "an der laterne "
Les larmes sur le visage.
La lumière du soir chasse les ombres
Le temps s’arrête et vient l’automne.
Viens dans ma barque
La nostalgie devient le barreur
Viens dans ma barque
Le meilleur marin c’était bien moi.
Maintenant tu te tiens là "an der laterne"
les larmes sur le visage.
Tu soufle la bougie
Le temps s’arrête et vient l’automne.
Ils ne parlaient que de ta mère
Seul la nuit n’a pas plus de pitié.
À la fin je resterai quand même seul
Le temps s’arrête
Et j’ai froid.
C’est toujours délicat de traduire des poèmes. Il y le choix à faire entre le maintient du rythme et de la rime ou l’exactitude littéraire de la traduction. "an der laterne" une expression difficile à traduire. Littéralement il faudrait dire "prés du lampadaire" ce qui fait plutôt pochetron. Dans l’idée cela signifie "être là à ne plus savoir que faire"
traduction de Fernand BINING
18 septembre 2008 - 08h16 - Posté par Jacques Ancet
j’écris des dates
le temps les traverse
ne laisse qu’un peu de poudre humide
parfois les feuilles remuent
le ciel n’est pas le ciel
le jour est un reste de regard
5-7 novembre 2001
Un morceau de lumière, Voix d’encre, 2005
Jacques Ancet
18 septembre 2008 - 08h21 - Posté par Jean-Baptiste Para
Pour moi / le silence et la voix / se sont aimés / comme la braise et l’encens / dans un poème qui dure / le temps que la pluie cesse
Certains livres de poésie donnent au lecteur le sentiment d’entrer dans un monde clos sur lui-même ouvrant à l’exploration (parfois jusqu’à plus soif) d’un univers mono-thématique.
Rares, infiniment plus rares sont ceux qui bordent les pages du livre comme autant de voiles prêtes à entraîner le lecteur vers des territoires inconnus. La Faim des Ombres fait partie de ces livres-là. D’où, contrepartie pour le lecteur, mais dont il ne se plaint pas, une certaine difficulté à rendre compte de cette richesse, un peu comme on peine à démêler les voix dans une fugue de Bach !
J’en donnerai donc une lecture "impressionniste".
Jean-Baptiste Para semble écrire sur le creux laissé par le rêve façonné par quelque chose qui n’a pu être, un amour, une réalisation, une rencontre : "perdre ce qui aurait pu être / a laissé une trace." C’est une poésie comme au bord de la conscience, dans l’interstice entre songe et éveil, une attente tangible, écrite, une attention. Le poète semble écoper le silence, puis fixant le fond de l’écope, tenter d’en extraire quelques mots.
C’est aussi un art de mémoire, pas tant mémoire des faits mais plutôt mémoire d’être(s), d’états. Voix, écoute, guet. Une mémoire-palimpseste où se sont inscrits tant les souvenirs de l’ailleurs, du voyage, des rencontres que les souvenirs de lecture. Et même si le poète parle des "voies abandonnées" qu’il découvre en lui-même, multiples sont celles sur lesquelles il nous entraîne. Effaçant ce "voile de mucus" qui "brille sur toutes choses". Les révélant, le temps du poème.
Il y a par moments une dimension archaïque, pré-mythique, surtout lorsque Jean-Baptiste Para évoque d’autres contrées, d’autres civilisations, d’autres mœurs comme dans la séquence « L’inconcevable » qui relate un cérémonial de deuil vécu par un jeune enfant. Quête de l’identité aussi sans doute, voilée, pour celui qui dit "Moi qui porte le nom du prisonnier de Machéronte" (entendez Jean-Baptiste) mais dont "une pierre jetée dans le puits disperse [le] visage".
Ce serait aussi une poésie de la poésie, où affleurent comme veines dans une strate géologique quelques traits de l’immense culture de Jean-Baptiste Para, connaissance de la Russie, de l’Orient, brefs accents surréalistes, tournures classiques, éclats -à peine- de préciosité, etc.
Le livre compte quatre parties, la première, éponyme, suite de cinquante poèmes brefs, tous titrés ; la seconde « Où luisent les loutres », une magnifique traversée, du lac, des ombres, des eaux, la troisième, évocation on l’a dit d’un rituel de deuil, quelque part dans le monde et la dernière enfin « Tombeau de Mirza Ghalib » un hommage au grand poète indien de langue persane et ourdoue, (1797-1869), célèbre notamment pour ses ghazals.
De ce livre enfin, je retiens quelques somptueuses formulations, celle d’un titre, « Entre le marbre et la buée », celle d’un distique, « Du fleuve montent les brumes / à douce langue de chien » ou encore ce « Désormais il portera seul sa tristesse, comme un bol à ne pas renverser »
Il me semble qu’il y a peu de couleurs ici mais plutôt une exploration des infinies nuances – les douces, les tristes, les mélancoliques, les "vidées" – du gris.
La Faim des Ombres est un livre qui touche l’esprit et le cœur et que l’on n’en finit pas d’explorer. J’ajouterai une note peut-être plus personnelle, pour dire le bonheur de voir celui qui inlassablement œuvre pour faire connaître plus de poésie, plus de littérature, de tous les coins du monde, dans un esprit d’ouverture trop peu répandu en France, donner aussi un peu de sa propre poésie « Moi qui rends grâce au long travail, à la peine où je m’épuise, /à tous ces jours où je suis Marthe sans jalouser Marie, » dit-il au détour d’un poème.
Autobiographie esquissée sans doute…. ce qui rend ce livre encore plus précieux.
Jean-Baptiste Para
La faim des ombres
Obsidiane, 2006
isbn : 2.911914.91.0 ; 14 €